Ma vie réelle et ma vie virtuelle

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Qu’est-ce que j’entends par vie virtuelle ?

Ma première idée a été un synonyme de vie numérique. Mais je n’étais pas satisfait de cette conclusion. Il me semble que la vie virtuelle ne peut se résumer aux activités réalisées en ligne. Il existe un espace en moi que je pourrais aussi identifier comme virtuel. Mais ce n’est pas encore clair. Est-ce que « virtuel » signifie « dématérialisé » ? Dans ce cas, mes pensées pourraient alors entrer dans la catégorie de virtuel ? Pourtant, mes pensées sont bien réelles. Par conséquent, ma vision simplifiée de la pensée, qui associe le numérique à la dématérialisation, ne peut être aussi simplifiée si je définis ma vie virtuelle comme un synonyme de vie dématérialisée. Partant du principe que mes pensées pourraient être constituées de matière d’un point de vue biochimique, je peux en déduire qu’elles sont réellement existantes, sans pour autant qu’elles soient la vérité absolue, et donc je peux les exclure de la notion de vie virtuelle.

Alors, si je reviens au lien que je fais entre la vie numérique et la vie virtuelle pour les identifier comme étant des synonymes, ce rapprochement me paraît plus simple, mais aussi plus juste comme postulat pour formuler le reste de ma pensée.

Mais je me pose quand même cette question : si ma vie virtuelle correspond à ma vie numérique, tout ce que je fais avec des machines, est-ce que les rencontres virtuelles font aussi partie de ma vie virtuelle, ou avons-nous collectivement dénaturé ce terme ?

Je dois partir d’une définition officiellement acceptée pour m’aider.

Gemini a trouvé sur le site de sciencedirect.com cette définition : « La vie virtuelle désigne l’ensemble des activités, interactions et expériences menées par une personne par l’intermédiaire d’environnements numériques et de réseaux informatiques. »

On parle de l’usage d’une identité numérique (pseudonyme, profil réseau social, avatar), de dématérialisation (échange sans présence physique, comme réseaux sociaux, métavers ou jeux en ligne) et de sociabilisation à distance (permets de créer des liens, travailler ou se divertir avec les autres). On parle des impacts psychologiques, économiques et sociaux, bien qu’elle soit séparée de la « vie réelle ».

Est-ce que mes rencontres en visioconférence font aussi partie de ma vie virtuelle ?

La réponse est oui selon les différentes sources, car cela se déroule dans un environnement numérique sans présence physique. Même l’IA précise qu’elles se situent à la frontière entre virtuelle et réelle pour plusieurs raisons. La dimension « réelle » forte, car, contrairement à un avatar dans les jeux vidéos, la visioconférence utilise mon image et ma voix réelles et se situe en temps réel également. On interagit avec des personnes que nous connaissons dans notre monde physique. Le concept de réunion virtuelle est très répandu, que ce soit pour une rencontre sur Zoom, Teams ou toute autre plateforme. Gemini propose aussi les termes de vie hybride, vie numérique ou phygitale. Ce terme qui combine physique et numérique, je suis prêt à parier qu’il ne deviendra pas populaire. 

Il soutient que mes appels vidéos sont des ponts numériques qui maintiennent mes relations réelles.

Même s’il est généralement proposé, que les visioconférences puissent faire partie de notre vie virtuelle, pour ma part, l’usage que j’en fais, cela représente bien plus ma vie réelle. Le simple fait technique que nous soyons séparés physiquement et dans des lieux différents ne rend pas cette pratique comme faisant partie de ma vie virtuelle. Ce serait donc une exception personnelle pour la suite de mon raisonnement.

Est-ce que ma vie virtuelle définit autant ma conscience que ma vie réelle ?

L’importance que j’accorde à ma vie virtuelle n’est pas aussi grande que celle des générations qui suivent la mienne. Parce que j’ai réussi à bâtir ma conscience à partir de ma vie réelle, bien avant l’arrivée de cette nouvelle vie virtuelle, à première vue, ma vie virtuelle n’influencerait pas énormément ma conscience. Il est vrai que je me laisse imprégner par la vie virtuelle des autres. Cela doit bien modifier ma conscience alors. Mais est-ce que je produis autant de sens dans ma vie virtuelle au point d’altérer ma conscience ? Je ne pense pas. J’ai une conscience bien ancrée. Peut-être, par contre, si je me penche du côté de mon estime personnelle. Je peux entrevoir une influence de ma vie virtuelle sur ma conscience. Des personnes lèvent le pouce, d’autres partagent mes idées, me répondent, interagissent avec moi, ce qui a bel et bien un impact sur ma personne et mon estime de moi. Même que je communique davantage avec des gens en ligne ou en proportion égale, depuis mon retour sur les bancs d’école. Alors forcément, j’évolue grâce à ces échanges dans ma vie virtuelle. Ma conscience, donc, doit être altérée.

La différence entre les contacts virtuels et les contacts physiques

Je remarque que je n’entretiens pas une relation profonde avec les gens rencontrés virtuellement. Mais dans une autre mesure, il y a aussi beaucoup de gens de ma vie réelle avec qui je ne suis pas du tout proche. Ceux et celles avec qui je me sens plus proche en ligne, j’ai le désir de les rencontrer en personne aussi. Pourquoi ? D’où vient ce sentiment ? Comme si la relation dématérialisée n’est pas suffisante, ou qu’elle ne comble pas tous mes besoins. De quels besoins s’agirait-il ? Un besoin de contact humain, d’appartenance ? Je sais que la communication du corps ne peut se faire par la visioconférence. On ne voit que le visage de la personne. La proximité des corps crée une discussion non verbale qui me parait importante. Probablement parce qu’elle est plus complète. Et sans compter qu’il ne peut y avoir de chimie dégagée de nos corps en visioconférence. Ces interrelations chimiques, invisibles, même abstraites (outre les phéromones que nous connaissons) semblent être un facteur important dans nos vies. J’en conclus que la vie virtuelle ne saurait être aussi complète que la vie réelle. Du fait que nous sommes à la base, organique, la vie informatique ne peut pas combler ces besoins physiologiques que nous avons.

Donc, à quels besoins répond la vie virtuelle ?

Selon les sources de Gemini, la vie virtuelle répondrait à plusieurs besoins fondamentaux, agissant souvent comme un complément ou un amplificateur de sa vie réelle. Besoin de liens sociaux et d’appartenance, besoin d’exploration et d’évasion, besoin de reconnaissance et d’identité, besoin d’apprentissage et de développement, besoin de pragmatisme et d’efficacité.

Quels besoins peuvent être répondus seulement que par la vie réelle ?

Bon, j’ai passé une commande à Gemini pour mettre de l’ordre dans mes idées. Et je dois dire que c’est bien aidant, car j’arrive en ce moment même à un point où je dois lâcher mon écran et aller reposer ma tête dans ma vie réelle ! Alors, je réduis mon effort humain et je vous copie-colle la réponse à ma requête, car elle me satisfait amplement. J’espère que ce sera aussi votre cas. Ce n’est jamais parfait, mais ça me semble assez complet.

1. Besoins biologiques et sensoriels primaires

Le corps humain a des impératifs physiques que le numérique ne peut simuler que de manière superficielle :

  • La survie physiologique : Respirer, boire, manger, dormir et maintenir la température corporelle sont des besoins strictement physiques.
  • La stimulation multisensorielle : Le virtuel sollicite principalement la vue et l’ouïe. Le toucher, l’odorat et le goût restent l’apanage du réel, essentiels pour une perception complète de l’environnement. 

2. Le besoin de contact physique (hormonal)

Le cerveau humain est programmé pour réagir au contact de peau à peau.

  • Sécrétion d’ocytocine : Le contact physique positif (câlin, poignée de main) libère de l’ocytocine, une hormone cruciale pour réduire l’anxiété, la peur et renforcer l’attachement.
  • Développement et santé : Le toucher est une « nourriture pour le cerveau » indispensable dès la naissance et tout au long de la vie pour l’équilibre émotionnel. 

3. La communication non verbale subtile

En visioconférence, une grande partie des signaux inconscients est perdue.

  • Le langage du corps complet : La présence réelle permet de capter des micro-expressions, des phéromones et une énergie globale que les écrans filtrent. Le contact physique transcende les mots pour créer un lien unique.
  • L’engagement de l’attention : Les interactions réelles exigent une attention totale et une synchronisation physique (regard, respiration) souvent hachée ou absente dans le virtuel. 

4. Besoins moteurs et interaction avec la nature

  • L’activité physique : Se mouvoir dans un espace réel stimule la santé mentale, améliore l’humeur et réduit le stress d’une manière que la sédentarité du virtuel ne peut égaler.
  • Ancrage et sécurité : L’exposition à la lumière naturelle et au monde physique procure un sentiment de sécurité et d’appartenance au monde vivant, fondamental pour la santé psychique. 

5. La confrontation à l’imprévisibilité

Le virtuel est un environnement contrôlé par des algorithmes ou des systèmes. La vie réelle offre la confrontation à l’altérité et à l’imprévu, ce qui forge le caractère, la résilience et une satisfaction plus authentique par l’effort physique et le dépassement de soi dans le monde tangible. 

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